C'est trop facile d'entrer aux églises, De déverser toute sa saleté Face au curé qui dans la lumière grise Ferme les yeux pour mieux nous pardonner. Tais-toi donc, grand Jacques Que-connais-tu du bon Dieu Un cantique, une image Tu n'en connais rien de mieux C'est trop facile quand les guerres sont finies D'aller gueuler que c'était la dernière. Amis bourgeois, vous me faites envie, Vous ne voyez donc point vos cimetières. Tais-toi donc, grand Jacques Laisse-les donc prier Laisse-les pleurer de joie Toi qui ne fut même pas soldat C'est trop facile quand un amour se meurt, Qu'il craque en deux parce qu'on l'a trop plié, D'aller pleurer comme les hommes pleurent, Comme si l'amour durait l'éternité. Tais-toi donc Grand Jacques Que connais-tu de l'amour Des yeux bleux, des cheveux fous Tu n'en connais rien du tout Et dis toi donc, grand Jacques, Dis le toi bien souvent, C'est trop facile, C'est trop facile de faire semblant.