verse 1 Pour supporter, le difficile, et l'inutile Y a l'tour de l'île, quarante-deux milles, de choses tranquilles Pour oublier, grande blessure, dessous l'armure Été, hiver, y a l'tour de l'île, L'Île d'Orléans verse 2 L'Île c'est comme Chartres, c'est haut et propre, avec des nefs Avec des arcs, des corridors, et des falaises En février, la neige est rose, comme chair de femme Et en juillet, le fleuve est tiède, sur les battures verse 3 Au mois de mai, à marée basse, voilà les oies Depuis des siècles, au mois de juin, parties les oies Mais nous les gens, les descendants, de La Rochelle Présents tout l'temps, surtout l'hiver, comme les arbres Mais c'est pas vrai, ben oui c'est vrai, écoute encore verse 4 Maisons de bois, maisons de pierre, clochers pointus Et dans les fonds, des pâturages, de silence Des enfants blonds, nourris d'azur, comme les anges Jouent à la guerre, imaginaire Verse 5 Imaginons l'île d'Orléans, un dépotoir, un cimetière Parcs à vidanges, boîte à déchets, US parking On veut la mettre, en mini-jupe, and speak english Faire ça à elle, l'île d'Orléans, notre fleur de lys, Mais c'est pas vrai, ben oui c'est vrai, raconte encore Verse 6 Sous un nuage, près d'un cours d'eau, c'est un berceau Et un grand-père, au regard bleu, qui monte la garde Il sait pas trop, ce qu'on dit dans les capitales L'oeil vers le golfe, ou Montréal, guette le signal Verse 7 Pour célébrer, l'indépendance, quand on y pense C'est-y en France, c'est comme en France, le tour de l'île, Quarante-deux milles, comme des vagues, les montagnes, Les fruits sont mûrs, dans les vergers, de mon pays, Ça signifie, l'heure est venue, si t'as compris